18 décembre 2016 : 13 randonneuses et randonneurs arrivent à la gare de Suresnes et s'apprêtent à gravir les pentes du Mont-Valérien par la rue ... du Calvaire après les explications de Dominique, notre animatrice du jour qui connait bien cette commune, l'ayant habitée de nombreuses années.
Afin de reprendre notre souffle, un petit arrêt devant le restaurant mythique de Suresnes "Au Père Lapin". Le Père Lapin est un petit établissement qui s’est installé au pied du Mont Valérien, il y a plus d’un siècle. Il paraît que les lapins gambadaient partout à l’époque...
L'ascension du Mont se prolonge par le boulevard de Washington et notre groupe rejoint le cimetière américain.
Situé sur une superficie de plus de trois hectares, dans ce lieu reposent 1 541 militaires américains morts pendant la Première Guerre mondiale et de 24 soldats inconnus, morts pendant la Seconde Guerre mondiale. En outre, un « mur des disparus » perpétue la mémoire de 974 disparus en mer ou sur les champs de bataille durant la Première Guerre mondiale. Des rosettes ont été placées devant les noms d'anciens disparus retrouvés ultérieurement.
C'est le seul cimetière militaire américain d'Europe qui associe les disparus des deux guerres mondiales.
Le circuit passe par la promenade départementale Jacques Baumel-qui longe les balcons au pied du fort du Mont-Valérien.
La vue, d'habitude magnifique, est malheureusement enveloppée d'un brouillard intense
L'esplanade du Mont Valérien et son Mémorial est atteinte. cet endroit est un haut lieu de la mémoire nationale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le fort fut le lieu de plus d'un millier d'exécutions d'otages et de résistants.
Le groupe se dirige vers le sud, empruntant la rue de la Procession, longeant l'Ecole de Plein Air, réalisée en 1935. Classée monument historique, construite par Eugène Beaudouin et Marcel Lods associés à l’ingénieur Jean Prouvé à la demande du maire de la ville de l'époque Henri Sellier, elle était destinée à améliorer la santé des enfants fragiles et pré-tuberculeux.
Nous verrons un peu plus tard que le maire Henri-Sellier fut l'artisan constructeur d'une partie importante de la ville de Suresnes.
Descente par la rue des Vignes, la rue du Point Haut, des fleurs, avant l'atteindre la place de la Paix et la Cité jardin de Suresnes.
La cité-jardin a été construite dans la ville de Suresnes dans les Hauts-de-Seine à partir de 1921 jusqu'en 1956 à l'initiative du maire de la ville, Henri Sellier.
Les architectes qui ont travaillé sur la construction sont Alexandre Maistrasse, Julien Quoniam, Félix Dumail et Léon Bazin. La construction de cet ensemble architectural pouvait accueillir entre 8 et 10 000 habitants C'est actuellement la plus grande cité jardin d'Europe.
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La cité-jardin de Suresnes
Quelques mots sur Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1935 :
Henri Sellier est le fils d'un ouvrier de l'arsenal de Bourges. Il effectue ses études au lycée de la ville en tant que boursier puis entre à H.E.C., avant de décrocher une licence de droit. Il commence à travailler en 1906 comme rédacteur au ministère du travail. Ses engagements politiques ne lui permettent pas de conserver une place durable dans le milieu du commerce.
Après plusieurs mandats dans la région de Suresnes, il échoue au scrutin sénatorial de 1927, il est ensuite sénateur de la Seine de 1935 à sa mort en 1943; il est membre de la commission d'administration et de la commission d'hygiène sociale. Ministre de la Santé publique sous le gouvernement de Front Populaire et maire de Suresnes. il évolue au cours de sa carrière politique d'un socialisme révolutionnaire à un socialisme plus pragmatique : militant duParti socialiste révolutionnaire à partir de 1898, il rejoint ensuite la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905. Il collabore notamment avec Jean Jaurès et Albert Thomas. Par discipline de parti, il se range à la majorité et rejoint le Parti Communiste Français à sa création. Exclu l'année suivante, en 1921, il rejoint brièvement l'Union socialiste communiste, puis retourne à la SFIO pour ne plus la quitter.
Figure marquante du champ de l'urbanisme français, il fonde en 1919 avec Marcel Poëte , l'École des hautes études urbaines (EHEU), qui devient l'Institut d'urbanisme de l'université de Paris en 1924 et qui existe toujours aujourd'hui sous le nom d'Institut d'Urbanisme de Paris.
Notre groupe continue sa route, ou plutôt son circuit, par le boulevard du Maréchal De Lattre de Tassigny, la rue Emile Roux avant de rejoindre la gare de Suresnes.
Une étrange tour habitée ci-jointe est aperçue sur le parcours.
Merci à notre guide Dominique.
Jean-Pierre