L'emblème de la chasse à courre dans le GPV avant la Révolution, on peut encore apercevoir sur certaines portes des cors de chasse. Il est présent sur la porte des Gondi
On dit qu'à Noisy-le-Roi, il y avait un beau château,
On dit que de somptueuses fêtes dans les magnifiques jardins qui l'entouraient y étaient organisées et que la haute société s'y pressait,
On raconte que Louis XIII enfant y a passé quelque temps alors que la peste sévissait à Saint-Germain-en Laye,
On prétend même qu'au cours d'une partie de chasse, il a trouvé si giboyeux le territoire où se trouvait le moulin dit de Versailles qu'il y fit construire plus tard un pavillon de chasse dont on connaît dorénavant la royale et prestigieuse destinée.
Mais à qui appartenait cette demeure ?
Celle-ci a été aménagée et embellie en 1575 par Albert de Gondi issu d'une famille
florentine et homme de confiance de la reine Catherine de Médicis.
Il y fit venir de nombreux artistes italiens et en fit une demeure raffinée. Comble du luxe, dans les jardins, se trouvait une grotte décorée de coquillages dont le jet d'eau central pouvait se projeter à 8 mètres de haut.
Des Gondi, « qu'en gondira-t-on » ?
Par la suite, les Gondi ont perdu de leur influence politique mais le château est resté fréquenté par les écrivains et les artistes.
Le dernier des Gondi se fit connaître au moment de la Fronde où il s'est révolté contre les nouveaux impôts décidés par Anne d'Autriche (mère de Louis XIV) et Mazarin,
Jean-Paul de Gondi s'est vu alors contraint de quitter la France et est allé se réfugier à Rome d'où il n'est jamais revenu.
Le château a été alors, après une première vente, adjugé au roi Louis XIV (d'où le nom de Noisy-le-Roi) qui l'a confié ensuite à Madame de Maintenon puis remis à un de ses ministres qui n'en a pas voulu et enfin donné à son lieutenant de chasse qui le détruisit entièrement à ses frais en 1732.
Il n'en reste que la porte et deux chiens en pierre décorant un portail.
Nos randonneurs du jour n'ont pu, de ce fait, que laisser aller leur imagination en découvrant une horde d'arbres indisciplinés derrière cette lourde et haute porte en pierre menant anciennement au château.
Mais des découvertes, il y en avait d'autres à faire dans cette plaine de Versailles lors de notre randonnée :
- Sur notre trajet, une vue (certes lointaine) du château de Versailles barrant l'horizon,
- A Rennemoulin : traversée d'un joli village doté d'un rare lavoir, pour la région, bâti en atrium,
- Plus loin, deux anciennes fermes de Moulineaux et Pontaly (XVII et XVIIIème siècle) ayant conservé leur architecture rurale faite d'une cour carrée entourée de bâtiments constituant ainsi un système défensif.
- Et à côté, le rû de Bailly sautillant qui nous a parus bien hardi.
Dominique S